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You are currently viewing Enjeux économiques et environnementaux des data centers

Les data centers, ou centres de données, sont les lieux où sont regroupés les équipements informatiques permettant de stocker les données et informations en grande quantité.

Ils sont composés de serveurs, de systèmes de stockage, de commutateurs de réseau, de firewalls, de câbles et d’autres éléments assurant leur bon fonctionnement. Tout ce matériel représente un coût important, auquel s’ajoutent des enjeux environnementaux.

En effet, afin de garantir le bon fonctionnement d’un data center, il est aussi nécessaire qu’il soit composé d’un système de distribution d’énergie, de réserves d’énergie, de générateurs, d’un système de ventilation et de refroidissement, et d’une très bonne connexion internet. Tout cela a un impact environnemental très important, puisque 4 à 5% de la consommation mondiale d’énergie est destinée aux data centers. La consommation mondiale d’énergie des data centers dépasserait déjà celle de la France entière.  

L’étape de fabrication des serveurs informatiques nécessite des matières premières polluantes en grande quantité. Certains serveurs sont alimentés par du charbon ou du gaz, ce qui contribue à l’épuisement des ressources.

De plus, les serveurs tournent 24h/24, chaque jour, ce qui veut dire que les serveurs chauffent et que le refroidissement est indispensable. Pour cela, c’est l’eau qui consommée en très grande quantité. En effet, selon Inès Leonarduzzi, les 800 data centers de Californie nécessitent la même quantité d’eau que 158 000 piscines olympiques, ou encore que les besoins en eau annuels de trois hôpitaux.

Cependant, certaines entreprises essaient aujourd’hui de réduire cet impact grâce aux Greens data centers (centres de données verts / durables). Pour cela, elles prennent par exemple l’initiative de remplacer les groupes électrogènes par l’hydrogène, ou d’avoir recours à d’autres moyens de refroidissement tel que le couloir froid qui consiste à faire aspirer l’air froid sur la face avant du serveur pour qu’il puisse la rejeter à l’arrière.

D’autre méthodes aussi intéressantes qu’étranges ont été trouvées : la méthode du free cooling consiste à installer le data center lui même dans une zone (pays ou région) où il fait très froid, ou encore l’immersion des serveurs dans de l’huile, puisque l’huile n’est pas un conducteur et qu’il peut absorber beaucoup plus de chaleur que l’air.

Par ailleurs, les énergies renouvelables s’avèrent être beaucoup moins couteuses. Par conséquent, il est plus avantageux non seulement écologiquement, mais aussi économiquement de remplacer l’électricité par l’énergie solaire ou encore l’éolienne. Les grandes entreprises telles que Google, Microsoft, ou Amazon sont également engagées et vise le « carbone 0 » dans les dix prochaines années.

Cet objectif semble pourtant encore très loin, puisque aujourd’hui seule la Finlande en Europe est capable d’assurer un fonctionnement écologique de ses data centers grâce à son investissement dans les énergies renouvelables. Pour le reste, la question des data centers et de leur impact écologique n’est pas encore une priorité.

Aydan OZTURK

Sources :

A propos de COMED 2021/2022