Cette nouvelle technologie, qui est l’intelligence artificielle a fait son arrivée dans notre société depuis de nombreuses années. Plusieurs secteurs voient alors une certaine touche futuriste et de modernité. Pour Marvin Minsky, créateur du groupe d’Intelligence artificielle du MIT (Massachusetts Institute of Technology), l’IA se définit comme « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique ».
En France, les entreprises restent tout de même frileuses quant à l’entrée de l’IA dans leurs quotidiens. Les ressources humaines sont le secteur où l’utilisation de l’IA est prévue afin d’augmenter les performances de ce secteur et d’accroitre leurs efficacités. Pour autant, l’IA ne restera que secondaire dans ce processus, laissant place au Directeur de Ressources Humaines une personnalisation des services proposés. Pour le moment, l’IA n’est utilisé que pour des taches dites pénibles ou répétitives. On peut s’interroger sur le rôle de l’IA pour le développement du secteur des RH.
Quelle est la définition de l’IA ?
L’intelligence artificielle n’est pas une notion récente, c’est en 1950 qu’elle voit le jour grâce à John McCarthy. Ce mathématicien est considéré comme le « père de l’IA », c’est par ailleurs dans un de ses ateliers de mathématiques que le terme Intelligence Artificielle ou IA est apparu.
L’IA est alors utilisée dans le cadre de jeu d’échec appelé Kotok-McCarthy. Au sein de ce programme, il équipe une machine IBM d’un langage informatique, le langage Fortran, toujours utilisé à l’heure actuel pour les calculs. Ce langage va permettre à cette machine d’avoir un niveau de jeu relevant d’un expert en échec.
McCarthy a cherché à transformer le langage d’un humain en programme informatique, pour lui le raisonnement de l’intelligence humaine peut être exécuté par une machine. Par ailleurs, il crée avec Marvin Minsky et Alain Turing, tous les deux scientifiques, le laboratoire d’intelligence artificielle du MIT. Alain Turing a par ailleurs écrit un livre à ce sujet qui est Computing Machinery and Intelligence. Il s’agit d’un article fondamental en matière d’IA qui interroge sur une certaine forme d’intelligence des machines grâce au test de Turing mettant un humain face à une machine. En 1971, McCarthy a été lauréat du Prix portant le même nom que son scientifique.
De nombreuses entreprises internationales comme Facebook ou Google ont introduit dans leurs sociétés l’intelligence artificielle tout en se penchant sur ses problématiques.
Une utilisation frileuse pour le moment
Le secteur des ressources humaines est une mine d’or pour l’utilisation de l’intelligence artificielle, tant dans sa complexité que dans l’amplitude des missions. Cette fonction est le centre d’une entreprise, c’est ce qui permet d’avoir un certain équilibre de sein d’une entreprise, va permettre de la développer, d’étendre sa stratégie. Pour une entreprise saine, il faut avoir conscience et des retours sur les performances au quotidien.
Le monde du travail s’est vu totalement changé par la crise sanitaire de 2020, depuis un changement radical des méthodes de travail ont été revus. L’IA est l’une des solutions. Grâce à son utilisation pour des tâches répétitives, le professionnel en ressource humaine peut s’adonner à un travail plus important. Mais cette nouvelle technologie peine à trouver sa place et son entrée dans le monde professionnel reste partagé. En 2019, un cabinet de conseil français, Axys Consultants a mené une enquête de satisfaction sur l’utilisation de l’IA dans le secteur RH, une deuxième enquête a par ailleurs été paru en 2021 pour analyser l’évolution. Grâce aux chiffres de cette enquête, on peut s’avancer sur le fait que l’IA peine à satisfaire, en effet 48% des DRH déclarent que le sujet n’est toujours pas à l’ordre du jour contre 55% en 2019.
Ce chiffre peut se comprendre par une crainte de déshumanisation de la fonction RH, un chiffre qui a augmenté de 25% à 43% en 2021, en tenant compte de nombreux impacts néfastes sur le travail des salariés. Dans ce même rapport, les conseillers relatent trois autres freins au développement de l’IA : « le défaut de sponsoring interne (35 %), le manque de formation technique (24 %) et la culture d’entreprise qui reste centrale dans un projet de transformation digitale (23 %). »
Malgré une utilisation parfois frileuse de cette technologie, le secteur RH a conscience des avantages et des bénéfices de l’IA, on aperçoit une progression et une acceptation de cette dernière.
Vers une modernisation de la fonction Ressources Humaines
L’avantage principale de cette nouvelle technologie d’avenir est le gain de temps. Ce qui permet aux professionnels des ressources humaines de se débarrasser de tâches pénibles mais en ayant conscience que la machine ne décide pas de tout. En effet de nombreuses personnes sont frileuses à ce sujet, surtout les salariés, de savoir que la gestion de l’entreprise se ferait donc via des machines et des algorithmes. Il faut compte avoir en tête que l’IA ne remplacera jamais l’humaine et que son utilisation doit être encadrée et équilibrée.
Pour profiter des nouvelles technologies il faut concevoir que celle-ci comporte des risques et essayer d’accepter les nouvelles possibilités qui s’offre à l’entreprise. Le capital humain est la clé d’une entreprise saine et performante.
L’une des utilisations les plus répandues en termes d’IA au sein d’une entreprise sont les chatbots. Cela va permettre de répondre à des problématiques qui reviennent le plus souvent permettant à un DRH de ne pas s’encombrer de cette tâche chronophage. Dans les banques par exemple, il est possible de faire face à un chatbot sur le site de la banque par rapport à une question précise mais répétitives tout cela grâce aux réponses déjà enregistrées par la banque.
Yasmine BABA
Master 2 Cyberjustice – promotion 2021-2022
