You are currently viewing Écrans et insomnies le cauchemar moderne

Il suffit de regarder autour de soi pour constater la place prépondérante qu’occupent les écrans au quotidien. L’accroissement de cette “cyberconnexion” a notamment été influencé par la pandémie de Covid-19. En effet, à l’heure où un confinement était de rigueur, ce sont les technologies modernes qui ont permis le maintien d’une connexion au monde extérieur. Bien que remarquables, ces dernières peuvent toutefois s’avérer nuisibles au sommeil. L’enjeu est ainsi de continuer à tirer profit de ces technologies modernes, tout en préservant les besoins fondamentaux de l’homme.

Comment les écrans impactent-ils le cerveau ?

L’horloge biologique régule naturellement les phases d’éveil et de sommeil grâce aux interactions entre lumière et obscurité. Ce sont les yeux qui transmettent le degré d’éclairement au cerveau,et ce, précisément grâce aux rétines qui sont dotées de cellules sensibles aux influx lumineux. Ainsi, le soir, lorsque la lumière diminue, le cerveau peut actionner la sécrétion de mélatonine, l’hormone chargée entre autres de déclencher le sommeil.

De cette manière, utiliser les écrans juste avant de se coucher est préjudiciable. Tandis que l’obscurité devrait laisser place à un sommeil réparateur, la lumière bleue des écrans laisse croire au cerveau qu’il fait encore jour. Par absence d’obscurité, la synthèse de la mélatonine est donc altérée et l’horloge biologique perd ses repères.

Par ailleurs, les écrans perturbent également le sommeil compte tenu de l’aspect stimulant des contenus qui génère une excitation psychologique et maintient le cerveau en éveil. 

Quelles sont les conséquences d’un sommeil perturbé ?

Bien plus qu’un repos du corps et de l’esprit, le sommeil est un pilier à l’équilibre de l’homme. Celui-ci correspond à plus d’un tiers de sa vie et est source d’innombrables bienfaits. Effectivement, le sommeil revêt un rôle clé dans la stimulation des défenses immunitaires, dans les mécanismes d’apprentissage, dans la régulation de l’humeur et l’activation du stress…

Les perturbations du sommeil induites par un usage excessif des écrans peuvent se manifester par des insomnies, des réveils multiples, de la somnolence au quotidien…  Quoi qu’il en soit, les conséquences d’un sommeil altéré sont dommageables. En effet, cela peut influer sur le poids, affecter l’activité musculaire, augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires et de dépression…

Quelles sont les bonnes habitudes à prendre ?

Le soir, il est profitable d’instaurer un couvre-feu digital au moins deux heures avant le coucher. Il est d’ailleurs intéressant d’intégrer à sa routine certaines activités relaxantes telles que la lecture ou la méditation. Contrairement aux écrans, ces pratiques permettent effectivement de réduire le stress avant de s’endormir. 

Enfin, afin d’éviter tout parasitisme, mettre son téléphone en mode avion ou l’éteindre pendant la nuit est fortement recommandé.

Que penser d’une règlementation limitant la “cyberconnexion” ?

Une règlementation générale imposant à tous un couvre-feu digital serait indéniablement bénéfique pour le sommeil. Or, instaurer une telle restriction serait bien trop compliquée à mettre en œuvre. 

Chacun reste toutefois libre de paramétrer ses appareils numériques en fixant une limite à son temps d’écran. De la même façon, les parents peuvent, via le contrôle parental décider du temps d’écran idéal pour leurs enfants. À ce sujet, il conviendra de lire prochainement l’article de Léonard Simoens qui appuie sur l’importance d’une protection numérique des mineurs.

Concilier harmonieusement pratiques numériques et nuits sereines reste ainsi tout à fait envisageable. Il suffit de prendre quelques précautions.

Léane KASTNER

Master 2 Cyberjustice – Promotion 2023/2024

#Cyberconnexion #Écrans #Sommeil #Droit

Sources :

A propos de Léane KASTNER

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