L’impact écologique du métavers : “ un meta-vert ? ”
Le métavers est un nouveau projet d’univers virtuel présenté par Mark Zuckerberg en octobre 2021. Ce projet est une combinaison d’une multitude de technologies ( dont la réalité augmentée et la réalité virtuelle ) permettant aux utilisateurs de vivre dans un monde entièrement numérique. Dans cet univers, on y retrouverait de vraies personnes représentées par des avatars numériques qui pourront interagir entre eux dans l’espace virtuel de leur choix.
La numérisation et la crise climatique
La pollution numérique est une réalité aujourd’hui. L’empreinte carbone du numérique ne cesse d’accroître. En effet, la numérisation de notre société participe activement à la crise climatique. Le secteur numérique produit environ 4% des émissions CO2 mondiales.
L’espoir des nouvelles technologies ?
Le métavers et les technologies immersives présentent-elles une possibilité de réaliser un bilan carbone neutre ? De plus, serait-il possible d’obtenir ce bilan avec des économies d’énergies à travers des matériaux renouvelables ?
Selon Tristan Labaume, président de l’alliance Green IT, le métavers ne présente pas un espoir pour l’écologie. Il le caractérise ainsi de “méta-noir”, car celui-ci se révèle comme une cause complémentaire de pollution. De plus, le métavers s’avère avoir uniquement un but commercial pour l’instant : de nombreuses firmes internationales y investissent et les utilisateurs du métavers peuvent utiliser des NFT (Non fungible tokens) pour faire des transactions.
Le coût environnemental du métavers
Selon Frédéric Bordage, le plus grand impact écologique du numérique se trouve dans la construction de nouveaux équipements. Le métavers nécessitera de nouveaux data centers, d’écrans et des casques. En conséquence, la demande de nouveaux équipements, engendrée par le métavers, va participer à l’augmentation de la consommation d’énergie mondiale, et donc à l’augmentation de la pollution mondiale.
De plus, la pollution déclenchée par le métavers est liée à l’extraction de matériaux rares (lithium,or, cuivre) de la planète. Or ces matériaux sont également utilisés dans le domaine médical. Faut-il donc utiliser nos ressources limitées pouvant servir au secteur médical afin de mettre en œuvre une telle réalité virtuelle ?
L’usage de matériaux rares et la puissance énergétique requise par le métavers vont imposer un impact écologique coûteux. Le métavers se présente par conséquent comme un projet non durable.
Natalie CHIOTIS
M2 Cyberjustice – Promotion 2022/2023
Sources :
https://www.20minutes.fr/high-tech/3327515-20220824-meta-vert-douce-utopie
https://reporterre.net/Les-metavers-mondes-virtuels-pollution-réelle
