Avez-vous déjà imaginé vous faire opérer par un robot dans un bloc opératoire au sein de votre hôpital ? Figurez-vous que la réponse à cette question n’est désormais plus un mythe depuis des décennies.
L’envie a toujours été de faire mieux dans le domaine médical et surtout en chirurgie où la qualité et la précision du geste chirurgical sont primordiales. L’essor de la robotique n’est pas inconnu dans ce secteur ; bien au contraire, il y joue un rôle majeur.
Dans un contexte national comme international, cette technologie vise à révolutionner le monde du bloc opératoire ainsi que les usages qui s’y faisaient jusqu’à présent. Allant vers des robots de plus en plus perfectionnés, et de plus en plus présents dans nos hôpitaux, il serait possible d’affirmer que le domaine chirurgical à un temps d’avance en matière d’innovation et d’avancées technologiques. Les robots sont perçus comme des chirurgiens à part entière, plus précis, plus performants avec une mémoire sans faille. Il en existe de différentes sortes et de différentes formes. Certains sont contrôlés à distance par le chirurgien lui-même, d’autres remplace complètement ce dernier au bloc. D’autres encore sont un mixte des deux précédents et sont donc « co-manipulés ».
L’exemple le plus parlant est sans aucun doutes le robot Da Vinci : depuis 20 ans, Da Vinci ne cesse de révolutionner l’approche mini-invasive et ouvre ainsi le champ des possibles au bloc opératoire. Avec plus de 7 millions d’interventions chirurgicales réalisées, Intuitive, le groupe ayant créé le robot, est devenu le leader incontesté de la robotique chirurgicale, favorisant considérablement l’adoption de pratiques mini-invasives. Cela confirme que la chirurgie assistée par ordinateur permet d’améliorer la qualité des gestes médicaux chirurgicaux et représente l’avenir de la médecine. Un long chemin a été parcouru avec le robot chirurgien Da Vinci depuis le lancement de sa commercialisation en 2001. C’est une véritable “success story” de la société américaine Intuitive Surgical. Les chirurgiens robotiques Da Vinci opèrent des procédures chirurgicales peu invasives et sont principalement utilisés pour des opérations qui nécessitent une haute précision, difficile à atteindre pour l’homme, comme notamment : les prostatectomies, les chirurgies gynécologiques et de plus en plus les chirurgies cardiovasculaires. chirurgie
Mais cette technique nécessite un apprentissage long et difficile : la chirurgie robotique apporte les mêmes bénéfices avec une plus grande précision, un plus grand confort pour le chirurgien et un accès plus facile à la chirurgie mini-invasive (après quelques mois de formation).
Le nom de la société Intuitive commercialisant le robot DaVinci suggère que son fonctionnement serait “intuitif” et en effet la courbe d’apprentissage est souvent décrite comme raccourcie, mais est-ce vraiment le cas ?
Après diverses opérations et analyses, des études ont été mises au point. Il faut 2 à 6 fois plus de temps pour les premières interventions . En pratique, 20 à 40 interventions seraient nécessaires au chirurgien pour atteindre une durée opératoire en plateau. C’est-à-dire que ces 20 à 40 premiers patients ont été nécessaires au chirurgien pour se former à l’utilisation de la plate-forme robotique.
Une chose reste certaine : l’évolution des robots chirurgien est un exploit pour notre société. Jamais nous n’aurions pu croire à une telle avancée en revenant quelques décennies en arrière. Le mythe du robot chirurgien qui opèrerait un patient tout seul est désormais une réalité qui pointe le bout de son nez.
Les robots sont-ils en voie de remplacer nos chirurgiens, et de surcroit nos médecins ? En passant les avis positifs ou négatifs sur ce sujet, seul l’avenir pourra nous le dire, quand bien même un robot totalement autonome dans un bloc opératoire parait encore complètement irréaliste. Bon nombre de spécialistes et de médecins ne sont pas encore prêts à faire l’impasse sur la relation médecin/patient qui est la pierre angulaire de notre médecine et notre mode de fonctionnement depuis des centaines d’années.
Sophie HAMON,
Master 2 Cyberjustice
Promotion 2021/22
