Afin de ruiner progressivement les manifestations pro-démocratiques à Hong Kong contre l’étendue de la domination chinoise, la Chine se munit des plus fortes armes dans la guerre de l’information : les plateformes Internet qui jusqu’à présent savaient échapper parfaitement à toute responsabilité quand un problème concernant la protection des libertés fondamentales émergeait. 

C’est ainsi que le géant chinois, ne pouvant pas lutter sur son territoire où des plateformes comme Facebook et Twitter sont bloquées, a eu recours à presque mille faux comptes individuels sur ces mêmes plateformes à Hong Kong, afin de diffuser des messages contre le mouvement de contestation du régime chinois destinés à désinformer la population et affaiblir la résistance. Dans ses actions elle est même comparée à la Russie avec la désinformation que cette dernière a pratiquée en ligne en Ukraine. 

Les plateformes américaines se sont toutefois avérées collaboratives, cette fois. Si Facebook s’est montré hostile aux pratiques illégales de la Chine et a suspendu certains comptes présumés faux et distribuant une désinformation continue, Twitter est allé plus loin en bannissant les publicités dans les médias chinois contrôlés par l’État et en suspendant plus de 900 faux comptes soutenus par l’État, ainsi qu’un grand réseau de spam de 200 000 comptes. 

Affaiblis sur les deux fronts, les géants chinois continuent actuellement leur guerre de l’information, en ciblant cette fois la plus vaste plateforme de diffusion des vidéos appartenant à Google : YouTube. C’est ainsi que de plus en plus de personnes se plaignent, notamment sur les réseaux, des vidéos contenant des propos hostiles au mouvement pro-démocratique cachées sous l’enveloppe des publicités qui s’intercalent pendant la lecture des vidéos YouTube.

Sanda Spinu
Master 2 Cyberjustice – promotion 2018-2019