Alors que nous faisons face à la pandémie mondiale de la Covid-19, il est préconisé de changer nos habitudes de travail en effectuant le télétravail. Si beaucoup estiment que cela a un impact positif pour l’environnement notamment en évitant les trajets, d’autres s’inquiètent face à cette absence de conscience générale que pour autant l’utilisation du numérique pollue massivement. Il est essentiel d’en faire une utilisation efficiente pour lutter contre cette pollution numérique. La pollution numérique correspond à “l’ensemble des impacts de l’industrie digitale sur l’environnement” et qui peut être liée au matériel et à nos pratiques d’Internet. Face à cette pollution, un concept est apparu celui du « green it »
Le green It et ses enjeux
Le green IT ou green computing, a pour objectif de réduire l’empreinte carbone générée par les Systèmes d’Information des entreprises tout en leur permettant de réaliser des économies. De nos jours, deux termes coexistent. Le green-IT ou green-IT 1.0 il s’agit de l’utilisation de technologies permettant de réduire les 4% d’émissions de CO2 du service informatique. Et le IT for green ou green-IT 2.0 il s’agit de la mise en place de stratégies permettant de réduire les émissions de CO2 de l’ensemble des organisations et pour tous les secteurs d’activités.
Les enjeux y sont conséquents au vu des chiffres, en effet l’empreinte annuelle par internaute serait de près de 3000 litres d’eau, ainsi que 346 kWh d’énergie soit la consommation électrique annuelle de 10 haïtiens. Tous nos gestes même les plus simples ont un impact, l’envoi d’un mail émet 19 grammes de CO2, la simple recherche internet sur Google équivaut à l’émission de 10 grammes de CO2.
Le numérique émet aujourd’hui 4% des gaz à effet de serre au niveau mondial, soit davantage que le transport aérien civil. Il semble essentiel de se questionner sur ses impacts, notamment alors qu’on privilégie le travail à distance qui incite à utiliser les outils numériques. Il est essentiel également de s’interroger sur les actions qu’il est possible de mettre en place pour limiter ces effets.
Les bonnes pratiques à adopter
Alors que nous prenons conscience de l’importance de modifier nos comportements et notre mode de consommation face à l’épuisement de nos ressources. Il existe des bonnes pratiques que nous pouvons adopter dans notre quotidien afin de limiter l’impact écologique que peut avoir l’utilisation du numérique pour une utilisation plus durable et responsable.
L’audit Green IT a commencé à se généraliser en 2013, il est constitué de mesures complémentaires qui permettent de d’établir un plan d’action, l’audit de consommation énergétique, l’analyse des performances techniques, un bilan carbone du système d’information, ainsi qu’une évaluation de la maturité Green IT.
De plus avant l’achat de matériels informatiques, il est préférable de privilégier des produits ayant un label environnemental. Energy Star dont la labélisation concerne des équipements bureautiques se focalise sur l’efficience énergétique. Il est donc possible de choisir un produit dont l’utilisation aura moins d’effets en termes d’impact environnemental. Pour permettre l’identification des produits labellisés, il existe des logos qui le rende facile à identifier. Il faut également éviter de changer trop souvent vos équipements numériques, préférer opter pour des réparations lorsque cela est possible et acheter de façon responsable notamment en privilégiant l’achat reconditionné.
S’agissant de la consommation, il est préférable d’éteindre les appareils lorsqu’ils ne fonctionnent pas ou encore d’éteindre sa box internet lorsqu’elle n’est pas utilisée notamment la nuit. Lors de l’utilisation d’Internet il est important d’effectuer un nettoyage régulier de sa boite mail, de supprimer les pièces jointes une fois que celles-ci sont téléchargées et de se désinscrire des newsletters dont on sait qu’on ne fera pas la lecture ou encore réduire la taille des fichiers que vous envoyez en pièce jointe.
En effectuant des gestes simples à adopter au quotidien, cela permet de minimiser l’empreinte carbone que génèrent les outils numériques. Alors que la révolution digitale et l’évolution numérique connaissaient une ascension fulgurante, la Covid-19 a eu un effet d’accélérateur en accentuant leur évolution de manière exponentielle. Un quart de la consommation est imputable aux data centers qui sont les organes majeurs de ce marché mondial en pleine évolution et indispensable à l’utilisation des outils numériques. L’avenir semble donc sans surprise se tourner vers le numérique. Il est donc indispensable d’adopter les bonnes pratiques pour préserver l’environnement.
Emilie Perez
Master 2 Cyberjustice – promotion 2020-2021
https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Qu-est-ce-que-la-Green-IT-51204
https://www.wimi-teamwork.com/fr/blog/green-it-enjeux-exemples-bonnes-pratiques/ https://www.greenit.fr/2020/03/10/ecoconception-numerique-un-guide-de-45-bonnes-pratiques/