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Si la croissance des ventes de robots industriels est plus lente en France que dans d’autres pays du monde et européens, elle est bien présente. Selon le rapport annuel de la fédération internationale de la robotique publié en 2018, faisant l’état des lieux de la robotique dans le monde en 2016, la France a une densité de robot de 132 unités (se classant 18e dans le monde). Ce chiffre est bien au-dessus de la moyenne mondiale de 74 robots, mais relativement faible par rapport aux autres pays de l’UE, comme l’Allemagne, 3ème rang mondial avec 309 unités, la Suède (223 unités), le Danemark (211 unités), l’Italie (185 unités) ou encore l’Espagne (160 unités). Mais, la France est en train de retrouver la compétitivité dans ses secteurs manufacturiers. 



Quel impact dans les entreprises ? 

Avec l’introduction de robots sur le marché du travail et de robots associés à d’autres agents de l’intelligence artificielle (IA) jouant un rôle croissant dans l’économie, nous pouvons nous attendre à des situations dans lesquelles les résultats économiques réels des personnes dépendent des performances du robot. 

Les salariés n’auront donc pas d’autres choix que de travailler avec les robots. 

Une expérience menée par l’Université de Cornell (New York) et de l’Université hébraïque de Jérusalem (Israël) a tenté de comprendre comment les performances d’un robot affectent l’effort des personnes dans une situation concurrentielle avec un robot. Au-delà de l’étude de l’effort concurrentiel des personne, l’étude s’est intéressée à la compréhension des attitudes humaines à l’égard du robot et à la manière dont celles-ci sont affectées par les performances du robot. 



Le déroulé de l’expérience 

Les robots et les humains ont réalisé la même action : compter le nombre de « G » parmi une suite de caractères. Une fois le nombre trouvé, ils devaient placer un bloc étiqueté avec le chiffre (3,4 ou 5) correspondant au nombre de « G » dans un panier. A chaque bonne réponse, le participant gagne un point. Celui obtenant le plus de points remporte une somme d’argent. 

A la fin de chaque tour, les 61 participants humains ont dû remplir un questionnaire en précisant ce qu’il pensait de sa performance, celle du robot, et s’il appréciait le robot ou non. 



Le résultat
 

L’étude réalisée a démontré que les participants préféraient un robot concurrent peu performant à un robot très performant, même s’ils estimaient que ce dernier était plus compétent. La perception des participants quant à leurs capacités à bien s’acquitter de cette tâche était également affectée par les performances du robot. Ils se considéraient moins compétents lorsque le robot obtenait de meilleures performances. En excluant le tour de d’exemple, le score humain moyen (20,42) est inférieur au score moyen du robot (24,41). 

Les participants ont donc eu tendance à sur-noter le robot et à sous-évaluer leur propre performance. Les chercheurs se sont aussi rendu compte que plus le robot était performant, moins il était apprécié de son collègue humain. 

Ainsi, comme le rappelle Guy Hoffman, un des auteurs de l’étude, « Il peut être tentant de concevoir de tels robots pour une productivité optimale, mais les ingénieurs et les responsables doivent prendre en considération comment les performances du robot peuvent affecter l’effort et les comportements des travailleurs humains à l’égard du robot, et même envers eux-mêmes ».



Julie Villemin
Master 2 Cyberjustice – promotion 2018-2019


Source photo: https://www.peoplematters.in/article/automation-jobs/i-dont-see-a-robot-replacing-an-employee-at-mcdonalds-14338?utm_source=peoplematters&utm_medium=interstitial&utm_campaign=learnings-of-the-day

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