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Depuis près d’un mois, depuis la mort tragique de George Floyd aux États-Unis, tué lors d’une arrestation par trois officiers de police, le monde entier se révolte. Premièrement, par des manifestations physiques. Les plus grandes villes du monde ont appelé à des manifestations pour le mouvement du Black Lives Matter, mais également plus généralement contre les violences policières envers les minorités. Mais, suite à ces manifestations, les réseaux sociaux ont relayé et pris le relais. 

Récemment, on a assisté à un Blackout Tuesday : beaucoup de personnalités, publiques ou non, ont pris position sur Instagram et ont refusé de poster du contenu. Simplement un fond noir en signe de lutte contre les violences faites aux Noirs et à la discrimination qu’ils subissent. 

Face à l’ampleur des évènements, face aux milliers de témoignages, de supports, d’aides, de pétitions, aujourd’hui, tout le monde a accès à l’éducation sur le racisme et a les moyens de changer. Des pétitions sont diffusées en nombre, par les plus grands influenceurs et célébrités, appelant à un changement de société pour les générations futures. Mais aujourd’hui, la question se pose de savoir quel impact le militantisme a dans notre société ? 

Aujourd’hui, on peut parler de démocratie 2.0. Les changements sociétaux se passent majoritairement sur l’espace numérique. C’est suite à une diffusion massive de plaintes et d’appels à un changement que les officiers coupables de l’arrestation de George Floyd ont été arrêtés et chargés pour homicide involontaire. Un véritable mouvement est en train de se créer, au quatre coin du monde. 

Désormais, les manifestations sont organisées via Internet, relayées via les réseaux sociaux et diffusées en direct toujours sur les mêmes réseaux. Si beaucoup peuvent décrier les réseaux, aujourd’hui, force est de constater que l’activisme prend une tournure numérique également. Est-ce plus efficace que d’aller manifester dans la rue ? La question n’est pas encore tranchée mais se pose légitimement. Via les réseaux, l’impact semblerait plus fort. La population touchée est plus large : les jeunes, les adultes, les retraités. Tout le monde peut être au courant et s’éduquer sur le pourquoi du comment. Il a été difficile, au lendemain de la manifestation historique au Tribunal Judiciaire de Paris de ne pas tomber sur des photos, sur des discours tenus lors de ce rassemblement. Si les médias classiques ont largement contribué  à cette diffusion, les militants n’ont pas hésité non plus à « snapper », à poster des storys, des vidéos, du contenu en lien. La manifestation était suivie en direct par des millions de personnes au travers des tweets.

Il y a toutefois des aspects décriés à ce militantisme 2.0. En effet, certains influenceurs, notamment aux Etats-Unis, ont été surpris en « flagrant-délit » de fake-activism, comprendre, se prendre en photo lors d’une manifestation sans y participer pour autant… C’est ici un des inconvénients que l’on retrouve avec les réseaux sociaux et l’art du paraître.

Mais outre cet aspect, l’activisme a considérablement pris une nouvelle dimension numérique et l’on ne peut que se féliciter de ce nouvel essor. Les millénials semblent amorcer une nouvelle génération de revendications politiques et sociales, et ce, grâce aux réseaux sociaux. 

Caroline LISANA

M2 Cyberjustice Promotion 2019/2020

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