Nous connaissons tous, et utilisons très régulièrement pour la plupart, le streaming notamment pour regarder des films et des séries ou encore écouter de la musique. Beaucoup de plateformes sont aujourd’hui très largement implantées telles que YouTube, Netflix ou Spotify. Mais alors que les consoles de jeux vidéo ont encore le vent en poupe, une nouvelle technologie dite le cloud gaming va surement révolutionner le secteur du jeu vidéo.
- Qu’est-ce que le Cloud Gaming ? Comment fonctionne-t-il ?
Il s’agit d’une technologie qui permet de jouer à des jeux vidéo en streaming, peu importe l’appareil. Par conséquent, adieu les consoles et jeux physiques, les contraintes de compatibilité et de mémoire. Le Cloud gaming n’est pas une innovation nouvelle mais elle tend de plus en plus à se faire connaitre.
Comme son nom l’indique, il s’agira d’acheter des jeux à la demande se trouvant dans un « cloud », accessible via internet et donc, sans la nécessité de télécharger un fichier, de l’installer et éviter les temps de chargement trop longs.
A partir de là, les utilisateurs vont pouvoir lancer des jeux à partir d’un data center. Ces derniers vont transmettre les images des jeux via Internet en temps réel sur l’écran choisi, on parle de flux vidéo compressé. Du côté de l’utilisateur, les informations concernant le matériel utilisé pour jouer seront également transmises vers le serveur afin que les commandes soient exécutées.
Le Cloud gaming présente d’autres nombreux avantages :
- Coûts moins élevés : on n’investit plus dans des consoles physiques à des centaines d’euros en plus des jeux mais dans un unique abonnement ouvrant sur un catalogue de jeux. On s’affranchit presque totalement du hardware avancé.
- Accessibilité : une grande partie de la population possède un smartphone ou une tablette, ce qui leur permet déjà d’accéder à des jeux en streaming.
- Mobilité : de pair avec l’accessibilité, tout écran suffit pour jouer, même en déplacement.
- Pourquoi le cloud gaming a du mal à réellement se développer ?
On l’aura donc compris, le cloud gaming marche grâce à une connexion internet. Alors bien que cette technologie permette l’accès plus large aux jeux vidéo, cet avantage peut être rapidement freiné par un inconvénient important : les latences. Ces dernières peuvent survenir sur deux plans. D’une part, dès lors que l’utilisateur ne dispose pas d’une bonne connexion internet, cela peut avoir un impact sur sa qualité de jeu. De plus, les utilisateurs les plus proches du data center hébergeant le serveur seront moins touchés par cet inconvénient. En effet, d’autre part, le réseau du fournisseur et l’emplacement des serveurs sont importants puisqu’il y a le temps de transfert entre les informations du serveur et l’action du joueur ce qui est problématique pour certains genres de jeux comme les jeux multijoueur. L’expérience de jeu n’est pas la même si une action est effectuée par le joueur mais que le personnage joué répond une seconde plus tard.
Autrement dit, l’accès n’est pas encore totalement assuré car il demeure encore des zones géographiques où le réseau internet est loin d’être stable, et ne bénéficient pas de la fibre par exemple. L’arrivée de la 5G sera déjà une grande avancée si elle est déployée sur tout le territoire. Néanmoins, on reste toujours dépendant d’une connexion obligatoire.
Aujourd’hui, on trouve plusieurs acteurs du cloud gaming sur le marché qui offrent des expériences de jeux tendant à s’améliorer et pallier les inconvénients évoqués. On note notamment Google Stadia, lancé en novembre dernier, Shadow ou XCloud de Microsoft, encore en béta. Google et Microsoft sont déjà très familiers avec le cloud computing et disposent donc déjà des infrastructures nécessaires. Néanmoins, le cloud gaming a encore du mal à convaincre mais pourrait se démocratiser si les offres et les infrastructures suivent. D’autant plus que le concept plait de plus en plus aux grands groupes. Le New York Times a dévoilé début avril qu’Amazon envisageait également de se lancer prochainement.
Alexandra DELIRE
M2 Cyberjustice- Promotion 2019/2020
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