You are currently viewing Addiction aux réseaux sociaux, phénomène du siècle et danger pour la santé. Comment faire face à l’hyper connectivité ? (1/2)
Group of diverse people using smartphones

Nous vivons aujourd’hui dans une société où l’individualisme exacerbé bouleverse le moindre effort collectif. Cette société a troqué les relations humaines au profit des choses virtuelles. Le constat amer est que l’on devient de plus en plus proche des gens qui sont éloignés, et loin de ceux qui sont proches de nous. Aujourd’hui parmi les jeunes de 15 à 30 ans, l’hyper connectivité est devenu le principe et la déconnexion l’exception. En l’espace de deux décennies, le numérique a littéralement changé notre mode de vie, au point d’en détraquer irréversiblement nos relations, notamment chez les jeunes adultes. 

L’instantanéité est devenue la règle chez les jeunes. Que ce soit Snapchat, Messenger, Facebook, Instagram, Twitter, Face time, WhatsApp et autres, plus jamais les réseaux sociaux sont devenus les moyens de communication par excellence, et les plus utilisés pour relier les amis, parents et connaissances. A travers les dernières tendances stories (statuts), ils permettent de partager le quotidien, les évènements à ses contacts et son entourage notamment. Cependant, les prouesses de ces réseaux rendent les jeunes utilisateurs de plus en plus accros voire addicts. 


Comment devient-on accro ? 

Selon le magazine Médium, il existe 4 étapes pour devenir accro aux numériques et réseaux sociaux :

D’abord, les déclencheurs internes ou externes qui peuvent être des affiches publicitaires, ou tout simplement la solitude qui pousse à surfer sur internet.

Puis par le biais d’une action simple. En tout état de cause le numérique est fascinant et nous donne l’illusion de « toute-puissance », le super pouvoir de tout connaître (recherche sur le net) ou tout faire (acheter en ligne, faire des réservations, regarder un film ou un match) en un seul clic.

Ensuite, il y’a des récompenses variables, ce qui veut dire, pour donner l’occasion de revenir rapidement, les plateformes et les réseaux sociaux exploitent d’une manière délibérée les vulnérabilités psychologiques des utilisateurs par le biais des publicités ciblées. Cela peut être par exemple les articles qu’on a consultés sur Amazon, et que bizarrement, l’on retrouve dans nos fils d’actualités sur les réseaux sociaux. A côté de cela, nous avons la promesse d’imprédictibilité qui encourage à revenir très souvent. Ce qui se traduit par les fréquentes mises-à-jour des applications qui proposent des fonctionnalités toujours aussi passionnantes pour captiver l’utilisateur. 

Enfin, vient l’investissement. Evidemment pour que la chaine se tienne, il faut qu’il y ait une interactivité entre l’utilisateur et le réseau social. De ce fait, ce dernier va devoir poster, twitter, commenter…Bref la réciprocité sociale. Pour que ce cycle tourne, l’utilisateur est poussé à donner quelque chose en retour, à produire une certaine activité : Poster, commenter, liker ou partager…

Le nouveau style de vie imposé par les médias numériques veut nous faire croire qu’être polyvalent ou multitâche par notre réactivité, nous permettra d’avoir une meilleure productivité au niveau cérébral et professionnel. Ce qui n’est pas vraiment le cas. Les recherches cérébrales montrent que le cerveau humain ne peut pas bien faire plusieurs choses à la fois.  Vraisemblablement, les technologies nous donnent l’illusion d’être multitâches, mais cela ne veut pas dire qu’on est vraiment productif.



Bienvenu Ngbassinga
Master 2 Cyberjustice promotion 2018-2019

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